Hikitsuchi MICHIO
Hikitsuchi MICHIO Sensei est né le 14 juillet 1923 dans un pt village proche de laville de Shingu dans la préfecture de Wakayama.
Il perd très rapidement ses parents : son père à l’age de deux ans, sa mère à l'âge de sept ans. Il sera éduqué par sa grand‑mère, experte de Naginata et amie du fondateur de l'Aïkido, Maître Morihei Ueshiba.
Pour éviter que Hikitsuchi Michio ne devienne un enfant dévoyé, elle va l'obliger à pratiquer les arts martiaux.
C'est ainsi qu'il débutera le judo à neuf ans, le kendo à dix ans et à treize ans il sera présenté à Maître Morihei Ueshiba pour l'étude de l'Aïkido.
Il pratiquera également le Karaté de l'école goju‑ryu, la lance (Pari), l'art de monter à cheval (Baa‑jutsu). Sa grand‑mère n'hésitait pas à se lever chaque jour à quatre heures du matin pour s'occuper de lui; aussi afin de la remercier, il s'obligera à s'entraîner sérieusement, à aller comme il dit lui‑même jusqu'au bout de chaque chose.
Cette éducation martiale ne l'empêchera pas d'étudier
l'arrangement des fleurs (Ikebana), la cérémonie du thé (Shodo)
et le luth japonais (Koto) dont il obtiendra le grade de 6ème
dan.
Tout tremblant mais aussi tout heureux à l'idée de revoir celui qu'il croyait disparu, Hikitsuchi Michio prend sa moto pour aller rejoindre Maître Morihei Ueshiba dans son ryokan de la petite station balnéaire.
Ils vont discuter toute la nuit et le fondateur de l'Aïkido lui annonce que le Budo jusqu'à maintenant étudié dans le but de tuer quelqu'un d'un seul coup (Hissatsu : à chaque coup, un coup mortel) n'était pas un bon Budo.
II fallait désormais que le Budo soit un Budo d'amour.
Il demande à Hikitsuchi Michio de le suivre, d'abandonner les autres arts martiaux et de construire un dojo d'Aïkido à Shingu.
Trois ans plus tard, un dojo de 21 tatamis sera construit. Il sera agrandi en 1959 (64 tatamis) et en 1969, après la mort (le O Sensei et en 1971 (106 tatamis tel qu'il est aujourd'hui encore).
Fidèle parmi les plus fidèles, Hilkitsuchi sensei sera aux côtés du fondateur jusqu'aux derniers moments.
1ère rencontre:
À treize ans, quand Hikitsuchi Michio Sensci rencontre pour la première fois le fondateur de l'Aïkido, il est subjugué. Aussi se met‑il à son service avec toute sa sincérité.
II en fut récompensé puisqu'en 1957, il recevra le rouleau ( photos ci-contre) de l'école de Bo‑jutsu de O'Sensei : Masakatsu‑Bo‑Jutsu, et le 10 janvier 1969 le grade de l0è dan en présence de Kubo Sensei, directeur de succursale et première personne à enseigner l'Aïkido à Shingu, ainsi que d'autres pratiquants comme le rappelle Anno Sensei actuellement 8è dan : «Quand Hikitsuchi Sensei a reçu son lOè dan,j'étais là. Jusqu'à ce moment‑là, il était 8è dan. Mais pendant l'entraînement Maître Morihei Ueshiba a arrêté le cours et lui a dit : Michio San, à partir d'aujourd'hui tu es 10e dan. C'était le 10 janvier 1969.»
Le 4 février suivant, O'Sensei revenait à Shingu pour aller prier à Hongu. Le temple de la ville de Hongu situé à une heure de voiture de Shingu est un lieu où O'Sensei se rendait très souvent car ses parents qui n'avait eu que des filles et qu'ils souhaitaient un garçon virent leur voeux exaucé après avoir prié dans ce temple et ainsi naquit celui qui allait devenir le fondateur de l'Aïkido.
Le soir il reste dormir à Shingu et dit à Hikitsuchi Sensei : «Michio San je suis allé prier à Kurnano ; j'ai tout fini pour mes prières». pour Hikitsuchi Sensei aujourd'hui, ces paroles du fondateur de l'Aïkido apparaissent comme un testament: en effet le 5 février O'Sensei revient à Tokyo, le 8 avril il tombe malade et le 26 avril sera son dernier jour sur terre.
Hikitsuchi Sensei restera à Tokyo auprès du fondateur pendant un mois ; le 25 avril il retourne à Shingu pour apprendre le 26 avril à 5 heures du matin la mort du fondateur. Ce fut, comme il le rappelle, une année trouble pour lui car cette même année son fils meurt subitement le 10 mai à l'âge de treize ans.
La fin du rouleau stipule Bo-jutsu Masakatsu Okui Soden.
Le diplôme est signé par Maître Ueshiba Morihei et attribué à Hikitsuchi Michio Showa 32 (1957).
Paris 1995
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quelques photos prisent pendant des stages ou des sorties, c'est par là.... [...]
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